Naturre
Au petit jardin des roses
Au Petit jardin des roses
Petit jardin des fleurs ci, des fleurs là
O merveilles, roses de mon bonheur
Le velouté d’un rouge d’amour, Ô senteurs
Se tend passion de ma vie ; révélation en ébat
Quand se vient au matin la rosée
Je me vais en rapidité à votre rencontre
Ami de votre délicatesse que je surcontre
Au bout de mes lèvres, serties de petits baisers
Mes doigts se filent sur la préciosité de l’arrête
Du feutré de vos pétales qui vifs se dressent
Pour partager nos plaisirs aux soins de déesse
Quand par tendance mon esprit pense à l’ambrette
Et la rose pompon sur mes yeux se fond
Je la croque d’envie de la prendre à mon réduit
Dans le vase peu assuré de mon quotidien du joli
Quand une amourette à la forme de Vénus me répond
Ton charme se dévoile à ma pensée, ô rose blanche
Quand ma main te tutoie du sérieux de mon respect
Dans l’innocence tu caches ta consœur au retrait
Pour exposer ta pureté qui dans ta fierté s’épanche
Rose des alpes votre beauté, je la désirerai
Je me prends à rêver d’être plus que cette belle
Je ne puis espérer que la nappe de l’azur du ciel
Rayonne sur mon moi autant soit t’il qu’à votre bonté
La petitesse de mes pas soyeux se va vers toi
Ton éclat féconde ma passion, tension des excités
Je ne puis que t’aimer d’adoration ma belle rose thé
Nous serons à jamais ces fidèles jouxtant nos émois
Vos parfums se couchent dans la tendresse de ce matin
Sur ma pensée en goguette, dans sa richesse se délice
Emporte en son sein la fraîcheur de la beauté d’Alice
Dernière naissance au paradis de mon floral destin.
©ƒC
Ô volcan, rage de la terre
Ô volcan, rage notre terre
La rage de la terre propulse la rudesse de son venin
Lumières de crachats aux râles de poussières où dansent jeux
Qui serpentent en gaîté sur les pentes couleur de feu
Et pleurent au passage de leur lenteur des éclats de chagrins
Frénésie du merveilleux tu masques le malheur
Dans ton feu d’artifice des plaisirs aux retombées d’or
Et dans ta tromperie, la santé de notre conscience dort
Pour rêver à la ferveur de la puissance du bonheur
Dans l’immensité de l’enclos brûlent nos méfiances
Quand villages veillent ces ailes, elles transportent l’inconscient
Qui plane avec facilité sur un air jouant l’étonnement
De ses âmes qui s’égarent dans leur inquiétude, ô volcan
Couleur de la mort le colosse, serpent de la violence
Trace de sa véhémence les limites du passé de la vie
Et la mort dresse la teinte des ténèbres, squelettes de vomis
Qui prient vers les cieux l’infini pernicieux de leur patience
Et nos yeux en prière assistent au flot du pèlerinage
De ces lucioles qui dansent et revêtent leurs aubes d’or
Elles transportent les lumières pour cacher la mort
Du faste de la nature qui se pleure sur son héritage
Et la route se plie, se déplie au mors de sa puissance
Se fond dans la tristesse de son angoisse de ne plus être
La protégée de l’homme se dérobe, là à la fenêtre
De ces yeux, dans l’épouvante d’un mur d’impuissance
L’église rythme la litanie quand se renouvelle la coulée
Son clocher s’élève aux cieux et tend son carillon d’acier
Pour diriger le monstre de feu hors de son sentier
Qui s’écarte, ne laissant que ses cendres sur son goulet
Le serpent de malices n’a aucune peur de son délit
Des gendarmes il n’a que faire, brûle sans souci
La cordialité de la gendarmerie dont le toit a frémi
Et éclate au léchage des flammes qui lui sourient
Quand la terre brise sa colère elle reprend sa liberté
Et le serpent brûlant retourne dans la gueule de l’effronté
Les lumières d’or disparaissent de nos regards d’obsédé
Qui fixent de regret le ruban de lave sans vie, dans sa cordée
Le beau à disparu et laisse place à la noirceur de la vie
©ƒC
Sur l'aube fragile
Sur l’aube fragile
Sur l’aube fragile
D’une aurore tactile
Mon esprit agile
Coure très habile
Sur cette vierge puérile
Fleurant la lumière docile
D’un petit matin d’asile
Que mes yeux enfilent
Au bonheur de couleurs ductiles
•
Assis sur mon aurore
Prés du port d’une aube d’or
J’ai foulé la puissance venue du fort
Avant que la belle lumière ne se dort.
©ƒC